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Développer ses SOFT SKILLS : Pourquoi et comment ?

L’expression Soft skills se traduit en français par « savoir-être » ou par « compétences comportementales ». Ce sont les qualités humaines et relationnelles d’une personne qui ressortent de sa propre personnalité. Elles s’opposent aux hard skills qui, elles, correspondent aux compétences techniques, celles que l’on acquière entre autres pendant nos études dans le but d’exercer un métier choisi.
Parmi les Soft Skills nous trouvons l’adaptabilité, le sens de l’organisation, la rigueur, l’esprit d’équipe, la diplomatie, l’empathie, le dynamisme, le sens de l’écoute et d’une manière générale toutes les aptitudes qui permettent d’améliorer l’efficacité et la relation avec l’autre en entreprise.

Depuis quelques temps déjà, les recruteurs cherchent à identifier ces traits de personnalité et leur accordent autant voire plus d’importance qu’un bagage scolaire.
Nous aurons compris que les qualités humaines d’une personne pouvaient réellement faire la différence dans une entreprise, que ce soit pour l’intégration, pour créer une ambiance de travail favorable, pour la capacité à mener à bien ses missions ou même pour contribuer à la bonne image de la société. Elles permettent aux recruteurs de différencier les candidats les uns des autres et ainsi d’affiner leur sélection. Elles apportent un réel plus.

Il y a cependant une autre raison pour laquelle les recruteurs sont attentifs à ce point. Nous vivons dans une société en constante évolution où l’intelligence artificielle offre des compétences techniques optimisées, diminuant les actions humaines. Les compétences techniques acquises par l’homme deviennent parfois obsolètes si une nouvelle technologie les intègre. Les soft skills sont alors les meilleurs atouts des salariés. L’entreprise aura du mal à reproduire ce relationnel de situation unique ; c’est pourquoi elle investit à long terme en embauchant sur des critères de compétences humaines.
 
Comment identifier ses SOFT SKILLS naturels ?
 
Plusieurs approches sont possibles. On peut par exemple :
- Faire un bilan de l’ensemble de son parcours personnel et professionnel comprenant les études, les stages, les activités extra-professionnelles, les emplois saisonniers, les activités associatives… puis analyser la façon dont on a réussi les missions confiées et de quelles qualités l’on a usé pour y parvenir.
- Demander à ses proches, ses collègues, son manager, la manière dont ils nous perçoivent en précisant les qualités qu’ils nous attribuent spontanément.
- S’adresser à un professionnel des RH pour faire des tests d’intelligence émotionnelle, ou de personnalité (la process’com par exemple), pour connaitre ses tendances naturelles, ses zones de confort et ses points d’amélioration.
 
Selon une étude effectuée par Pôle Emploi en mars 2018, 60% des recruteurs estimeraient les compétences comportementales plus importantes que les compétences techniques. Tous secteurs confondus, ils valorisent avant tout :
 
Source : enquête complémentaire BMO 2017, Pôle emploi, BVA et Crédoc.
 
Comment développer ses SOFT SKILLS ?

Nous pouvons tous développer nos soft skills. Le travail va consister à développer un aspect de notre personnalité qui n’est pas aujourd’hui prépondérant. Si l’on trouve par exemple que l’on manque d’empathie, il est tout à fait possible d’améliorer cette qualité en nous. Il existe des méthodes de travail sur soi qui aboutissent à l’évolution recherchée, notamment via des formations ou un coaching individuel, dès lors que la motivation à changer est sincère.
Certaines entreprises proposent des formations spécifiques à leurs managers ainsi que des outils pédagogiques comme des mises en situation, des ateliers basés sur le théâtre pour laisser plus naturellement les émotions s’exprimer et les personnalités s’épanouir. Les jeux de simulation sont aussi de bons moyens pour prendre conscience de ses forces et de ses faiblesses en matière de soft skills, une étape fondamentale pour avoir envie d’évoluer.

Cela impliquera probablement de sortir de ses habitudes et de sa zone de confort. Mais comme le disait la romancière anglaise Jeanette Winterson « Ce que l’on risque révèle ce que l’on vaut ».
 
Nolwenn Boston et Nathalie Baker, coach et formatrice – Auteur de Pro en Coaching, ed. Vuibert
Octobre 2018.